déréalisant

déréalisant, ante [ derealizɑ̃, ɑ̃t ] adj.

• 1951; de déréaliser

♦ Qui déréalise. Le « tamis déréalisant de l'image électronique » (Libération , 1987).

⇒DÉRÉALISANT, ANTE, part. prés. et adj.

I.— Part. prés. de déréaliser.

II.— Adj. Qui rompt les rapports normaux avec le réel. L'invitation à monter (...) que Plotin nous adresse ne semble-t-elle pas exprimer pour sa part la vocation déréalisante de toute musique? (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 84). Quant au surréalisme, il recueillit en partie l'héritage de ces tendances [le fauvisme, le cubisme, le dadaïsme] qui exaspéraient la fonction déréalisante de l'élément ludique dans la culture et dans l'art (Jeux et sp., 1968, p. 742).

Rem. Attesté ds ROB. Suppl. 1970.

Fréq. abs. littér. :1.

déréalisant, ante [deʀealizɑ̃, ɑ̃t] adj.

ÉTYM. Mil. XX^e; p. prés. de déréaliser.

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♦ Didact. (psychol., psychiatrie, psychan.). Qui tend à rompre les rapports normaux avec le réel.

1 Et le vierge papier que la blancheur défend demeure la phrase clef de tout écrivain, de tout poète qui, comme Mallarmé, demeurant tout d'abord fasciné par l'appel du vide, du « blanc », du manque — de la castration — transpose dans la filiation mortuaire cette déréalisante fascination de la négativité pour écrire.

J. Gillibert, la Création littéraire, in la Nef, n^o 31, p. 89.

2 Elle (la consommation quotidienne) est personnalisante (choix des objets, rangement, classement, liberté combinatoire) et déréalisante (se perdant au sein des choses, glissant sur la pente de l'accumulation des objets, sans désir et même sans besoin).

Henri Lefebvre, la Vie quotidienne dans le monde moderne, p. 266, 1968.

Encyclopédie Universelle. 2012.